dimanche 21 novembre 2010

Nutrisco et extinguo


Le buzz de notre nouvel équipementier ONE WAY n'a échappé à personne ce week-end à Gällivare. Nos nouvelles tenues sont pour le moins "identifiables" dans le peloton.
Ainsi, cet hiver au moins, nous porterons des tenues noires et jaunes.


Noires et jaunes seulement...? Non, bien sûr que non, en réalité ces tenues ont été créées dans l'idée de nous donner le pouvoir de la salamandre !!!

La ressemblance est frappante et l'identification ne se fera pas attendre. Il y a en effet beaucoup de raisons optimistes à puiser dans le symbole de la salamandre :

. D'abord, la croyance populaire veut que cet animal soit protégé de la chaleur et du feu. Ainsi, de ce fait, nous n'aurons plus les jambes et bras "cramés" dans les bosses !


. Ensuite, la salamandre est considérée comme un animal démoniaque pourvu de capacitées surnaturelles. De plus, soumise à un stress intense, elle est en mesure de cracher un jet de poison à plus d'un mètre vers ses ennemis. Autant dire qu'avec un tel avertissement aux autres équipes, fini les tassements dans les virages et autres queues de poissons en mass-start. Les départs de relais seront un peu plus confortables, la trace devrait nous être laissée.

. Ce surprenant animal est aussi le champion toutes catégories de la régénération. Il est capable de régénérer totalement des membres, la queue (?), parfois l'œil et même de larges portions du cœur. Donc, fini les blessures, les yeux gelés lors des courses à moins 20° C. Enchainer les étapes du Tour de ski ne sera plus un problème et se faire péter le cœur en course, non plus !

. Comme un retour aux sources, la salamandre était déjà sous François 1er, l'emblème royale de la France.


Comme symbole, nous ne pouvions donc pas rêver mieux pour représenter la France sur les compétitions internationales et, dorénavant, notre devise sera donc : "Nutrisco et extinguo" (Je le nourris et je l'éteins), qui peut s'interpréter comme "je nourris le bon feu (celui de la victoire dans le fair-play) et j'éteins le mauvais (celui des mauvaises passions et de la triche)". Et hop, retrouvé le panache à la Française !

. Enfin, pour les plus croyants, "salamandre neptune1" est le premier satelite de Neptune. Et paf, d'un coup, les astres sont avec nous !

Seul petit bémol : la salamandre est un animal qui n'a pas beaucoup de prédateurs (et Northug c'est un enfant de cœur peut-être ?). Il a donc pris l'habitude de se déplacer lentement (aie...) et, surtout, il HIBERNE et là ça craint ! Et, pour ne rien arranger, c'est un animal nocturne (le staff, passe encore, mais si les coureurs s'y mettent...).

Bien sûr, nous ne savions pas tout ça à Gällivare. Mais maintenant, à partir de Kuusamo, ça va chier !

À suivre...

jeudi 18 novembre 2010

Novembre à la maison/ ski sur le goudron

L'automne est toujours plein de surprises pour les athlètes. Beaucoup sont en année de "transition" et presques tous "passent un cap".
Je vois pas pourquoi il en serait pas de même pour moi. Donc, je l'annonce fièrement : je suis en année de transition et j'ai franchi un cap ! Enfin pour ce qui est de novembre, je devrais plutôt dire, je manque de transmission et je me suis embarqué dans le Cap Horn !

Pour la première fois depuis mes débuts en 1999/2000, je ne passe pas le cut des sélections en skate et, surtout, je vais manquer mon premier relais avec l'équipe de France depuis plus de 10 ans.
Rien d'illogique ni de malchanceux là dedans, simplement, j'ai affaire à des collègues de plus en plus compétitifs, c'est tant mieux et j'espère que ça va être de pire en pire. Et comme à chaque fois, je termine le stage d'altitude "entamé" physiquement. Tant pis pour les deux week-end de novembre, je reste persuadé que ce type de stage m'apporte beaucoup pour la suite.

Peut-être aussi que je ne voulais pas rater l'ouverture des pistes du Massacre ! J'y suis à ce jour le recordmen du nombre d'heures d'entraînement, devant "le Granclem" (c'est énorme !)

mercredi 3 novembre 2010

La course avant les courses

La course à la neige a commencé.

Comme chaque automne, nous cherchons à redescendre des glaciers. Alors que la semaine dernière nous avons pu skier presque partout (pour les plus acharnés et avec de vrais skis "cailloux"), depuis trois jours, le vent du sud a tout effacé. Seul un fond de vallée perdue semble résister.

Nous allons donc quitter Tignes demain pour Valsavarenche, en Italie. Nous changeons de vallée pour terminer la préparation de cette nouvelle saison et surtout pour tenter de gagner les derniers billets de sélection pour les premières Coupes du monde.